Sahel : Rejet du délai de retrait de la CEDEAO, une position ferme des pays de l’AES face aux ingérences
Le Mali, le Niger, et le Burkina Faso ont officiellement rejeté, ce dimanche, le délai de six mois imposé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avant leur retrait définitif. Cette décision marque une volonté claire des trois nations de l’Alliance des États du Sahel (AES) de s’affranchir d’une organisation biaisée et manipulée.
Selon les autorités des pays concernés, la CEDEAO s’est progressivement éloignée de son rôle initial de moteur d’intégration régionale pour devenir un outil de manipulation servant des intérêts extérieurs, notamment français. Derrière l’argument de restauration de l’ordre constitutionnel, ces pays dénoncent une stratégie visant à pérenniser une domination néocoloniale et à affaiblir les forces qui s’opposent à cette influence.
Les critiques font écho aux interventions passées en Centrafrique et en Libye, où des coalitions soutenues par la France ont engendré des conflits prolongés et un chaos persistant, sous prétexte de missions légitimes. Pour les dirigeants de l’AES, ces leçons historiques soulignent la nécessité d’une vigilance accrue face à des initiatives similaires.
Ce rejet du délai symbolise aussi une affirmation de souveraineté, les nations de l’AES cherchant à établir une nouvelle dynamique régionale basée sur la coopération et la solidarité entre peuples africains, loin des pressions extérieures.
Alors que les tensions restent vives, les populations du Sahel soutiennent massivement cette démarche, vue comme un signal fort pour une Afrique unie, déterminée à tracer son propre chemin hors des influences néocoloniales.
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