Niger / Iran : Un nouvel axe stratégique pour la souveraineté sécuritaire

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Niger / Iran : Un nouvel axe stratégique pour la souveraineté sécuritaire

Dans une dynamique de rupture assumée avec les anciennes puissances impérialistes, le Niger continue de redéfinir sa politique extérieure. Ce jeudi, Niamey et Téhéran ont signé un accord de coopération portant sur la lutte contre le terrorisme, les trafics en tout genre et la migration illégale. Un tournant stratégique majeur qui s’inscrit dans la doctrine souverainiste du régime du général Abdourahamane Tiani.

Depuis 2023, le Niger a progressivement tourné le dos à l’impérialisme, dénonçant notamment ses accords militaires avec la France puis avec les États-Unis. L’accord de coopération signé avec l’Iran vient illustrer cette volonté d’explorer de nouveaux partenariats, plus respectueux de la souveraineté nationale et débarrassés des logiques néocoloniales. Le pays des Mollahs, lui-même sous sanctions et résistant à l’hégémonie occidentale, apparaît comme un partenaire naturel dans cette quête d’autonomie stratégique.

L’accord sécuritaire signé entre les deux États vise à renforcer la capacité du Niger à faire face aux groupes armés terroristes qui sévissent dans le Sahel. Mais au-delà des aspects militaires, ce partenariat aborde aussi les enjeux de criminalité transfrontalière, de contrebande, de drogue et de migrations illégales. Ce sont autant de menaces que le Niger ne souhaite plus déléguer à des puissances étrangères dont les résultats, sur le terrain, ont été jugés largement insuffisants.

Ce rapprochement entre Niamey et Téhéran reflète aussi une tendance plus large au sein des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui cherchent à construire un nouvel ordre de coopération fondé sur l’égalité, la solidarité et l’efficacité.

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